mercredi 29 décembre 2010

Qu'est-ce que la danse contemporaine ?

François Frimat

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Janvier 2011 – PUF - Collection "Intervention philosophique" – 15 €

Pour qui apprécie l’art chorégraphique, la danse contemporaine peut souvent dérouter : scènes sans corps, présence accrue d’autres arts ou technologies qui perturbent l’identité de la représentation. Pourquoi en arrive-t-on à parler de spectacles hybrides ?
On expliquera dans ce livre que la danse cultive l’art de déjouer toute tentative de substantialisation et que le projet d’être contemporain ne se confond pas avec celui de faire rupture avec l’histoire de la danse ou de l’art. Il est vrai qu’il devient toujours plus difficile de s’en remettre à une ontologie classique de l’œuvre pour saisir ce qui se passe sur les scènes depuis dix ans. Pour autant, ce court essai tente, en usant du paradigme de l’hybride, d’aider à comprendre ce qui se manifeste désormais dans le projet d’être contemporain pour un danseur-chorégraphe. On y trouvera de nombreuses descriptions d’œuvres récentes et quatre portraits de figures importantes de la scène actuelle, exemplaires de l’intention d’être contemporain comme forme d’engagement.

Bergson. Mystique et philosophie

Anthony Feneuil

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Janvier 2011 – PUF – Coll. Philosophies – 12 €

Dans son dernier livre, Les Deux Sources de la morale et de la religion, Bergson fait une proposition décisive : « introduire la mystique en philosophie, comme procédé de recherche philosophique ». Mais comment la philosophie peut-elle s’approprier le discours mystique sans le dénaturer ni se perdre en lui ? Pour le comprendre, cet ouvrage déploie la philosophie bergsonienne de la religion et surtout la manière dont l’introduction de la mystique en philosophie travaille les concepts philosophiques, et change la nature de la philosophie. C’est qu’une connaissance de Dieu via la mystique ne saurait être qu’une connaissance personnelle. Et au prix de quels remaniements du concept de personne une philosophie digne de ce nom pourrait-elle en même temps être personnelle ?

Le Songe et la Raison. Essai sur Descartes

Tony James

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Novembre 2010 – Hermann – Coll. Philosophie- 24 €

Descartes ne fut pas toujours « cartésien ». Il s’intéressait à ses rêves et y prenait plaisir, au point de conserver toute sa vie le cahier sur lequel il avait consigné, en 1619, le récit de trois rêves venus « d’en haut ». Sachant les observer au moment même où ils se déroulaient, il pouvait influencer leur contenu. C’est ainsi qu’en 1631 il goûte « tous les plaisirs qui sont imaginés dans les Fables » en faisant des rêves imprégnés de ses lectures de romans de chevalerie.
L’interrogation sur le rêve n’est pas de la philosophie de cabinet pour Descartes, car ses imaginations pendant le sommeil sont souvent « plus vives et expresses » que pendant la veille. La question « Puis-je savoir que je dors ? » peut recevoir, paradoxalement, une réponse affirmative. Quant à cette autre : « Comment savoir que je ne dors pas ? » Descartes apporte une réponse originale et exigeante.
Et l’interprétation ? Descartes interprète ses rêves selon des schémas plus ou moins médiévaux. Mais Freud, sollicité par Maxime Leroy, les a lus aussi. Une de ses intuitions sur les connotations sexuelles du « melon » de 1619 se trouve ici confirmée. Par ailleurs, les poèmes d’Ausone dont rêve Descartes en 1619 se trouvent dans un contexte surprenant d’amours bien charnelles...
Avec cet essai, Tony James propose une lecture qui va à l’encontre des stéréotypes et fait ressortir un visage moins connu du philosophe.

lundi 27 décembre 2010

"Revue “Philosophie” n°108 : La Question de la Lebenswelt

Editions de Minuit 2011 – 10 €

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Une polémique récente a porté sur l'engagement nazi de Heidegger. Ce numéro livre un témoignage majeur : la traduction par P. David d'un texte de Walter Biemel, qui vint à Fribourg de 1942 à 1944 pour assister aux cours et participer aux séminaires de Heidegger. Il y décrit la manière dont se déroulaient les enseignements de Heidegger, et caractérise leur esprit : loin de toute glorification idéologique du régime, on saisit comment Heidegger tâchait d’amener les étudiants à pénétrer au coeur de la pensée des auteurs et à la resituer dans l’histoire de la métaphysique.
La suite est tout entière consacrée à la notion de Lebenswelt (monde de la vie), dont les auteurs tentent de retracer l’émergence chez Dilthey et de suivre la thématisation chez Husserl, puis la réappropriation par Heidegger et Scheler. Ce dossier s’ouvre avec la traduction, par J. Farges, d’un texte tardif de Husserl intitulé « Histoire et souvenir », et se poursuit par un article du traducteur intitulé « Monde de la vie et primordialité chez Husserl », où il tente de cerner les ambiguïtés de l’esthétique transcendantale de Husserl et de trancher la question de savoir si le monde de la vie husserlien se laisse identifier à un monde primordial. À cette fin, il analyse la redéfinition par Husserl des tâches de l’esthétique transcendantale et, en dégageant la différence centrale entreoriginalité et originarité, montre que jamais Husserl n’a identifié Lebenswelt et monde primordial - le monde de la vie étant toujours caractérisé par son intuitivité concrète, aux antipodes de l’abstraction constitutive de toute primordialité.
Suit un texte de L. Perreau intitulé « Alfred Schütz et le problème du monde de la vie ». Ce disciple de Husserl ayant déployé une analyse phénoménologique des structures du monde social, il est tentant de présenter son projet comme étant celui d’une théorie du monde de la vie développée à partir de l’attitude naturelle. L. Perreau corrige cette présentation, en distinguant les diverses déterminations conceptuelles de la Lebensweltdans la pensée de Schütz : socialité mondaine, fondement ontologique, réalité primordiale et horizon des contextes de sens.
Dans « Scheler et la question du monde de la vie », A. François montre que l’on trouve chez Scheler non simplement une absence, mais une résistance à cette question husserlienne, et tente d’en saisir les raisons : elle tient à la conception même qu’a Scheler de la phénoménologie et de la nature de la réduction phénoménologique. Si l’expression Lebenswelt n’appartient pas à la conceptualité de Dilthey, sa philosophie de la vie en conçoit cependant l’essentielle mobilité en l’articulant à la diversité des mondes historiques. Aussi J.-C. Gens montre-t-il, dans « L’herméneutique diltheyenne des mondes de la vie », que tout monde est monde de la vie, vu qu’il en est une expression historique et qu’il n’est donné que dans le vécu d’une conscience vivante.
Enfin, S. Jollivet s’efforce de cerner les « Enjeux et limites du retour au monde de la vie chez le jeune Heidegger » : cette notion possède chez lui une fonction centrale, car elle lui permet d’approfondir la dimension mondaine de « l’expérience vécue » (Erlebnis), mise à l’honneur par Dilthey ; mais, soucieux de dépsychologiser les analyses de ce dernier, il s’attelle à une déconstruction du problème du vécu, allant jusqu’à abandonner cette notion au profit de celle d’« être-au-monde », puis de « Dasein ».
D. P.

Sommaire
WALTER BIEMEL
Les séminaires de Heidegger entre 1942 et 1944 d’après un témoin de l’époque - Traduit et présenté par Pascal David

HEDMUND HUSSERL
Histoire et souvenir (janvier 1937) - Traduit par Julien Farges

JULIEN FARGES
Monde de la vie et primordialité chez Husserl

LAURENT PERREAU
Alfred Schütz et le problème du monde de la vie

ARNAUD FRANÇOIS
Scheler et la question du monde de la vie : entre pragmatisme et phénoménologie

JEAN-CLAUDE GENS
L’herméneutique diltheyenne des mondes de la vie

SERVANNE JOLLIVET
Enjeux et limites du retour au monde de la vie chez le jeune Heidegger
Notes de lecture

mercredi 22 décembre 2010

Temps et éternité dans l'œuvre philosophique de Cicéron

Sabine Luciani

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Décembre 2010 - Presses universitaires de Paris-Sorbonne – 18 €

Cicéron est-il un penseur du temps ? Cette interrogation conduit à une interprétation d'ensemble de l’œuvre philosophique de l’écrivain, envisagée non comme une compilation de sources disparates, mais en termes de cohérence et d’unité. L’enjeu est de taille : il s’agit d’éclairer la pensée complexe et foisonnante du plus grand auteur de la République romaine en référence aux Tusculanes, qui représentent le couronnement de son œuvre et l’aboutissement de sa réflexion sur la notion de sujet.

À partir d’une minutieuse analyse structurale, lexicale et stylistique, cette étude montre notamment que l’expérience du temps, qui représente un élément constitutif de l’anthropologie cicéronienne, favorise l’émergence d’une philosophie de l’existence et permet de comprendre comment Cicéron reçoit et interprète – voire modifie – les différentes conceptions antiques du temps, en particulier celles héritées du platonisme, du stoïcisme et de l’épicurisme ; ce faisant, il se fait le passeur à Rome des notions philosophiques grecques et marque de son influence, jusqu’à nos jours, leur réception.

Identité et réalité dans le «Dictionnaire» de Pierre Bayle

Alexandre Kojève

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Décembre 2010 - Gallimard - Bibliothèque des idées – 13,50 €

Contrairement à ce que l'on a toujours cru, Kojève n'a pas consacré ses leçons à l’Ecole pratique des hautes études uniquement à la Phénoménologie de l’esprit de Hegel.
Il a fait un cours sur Pierre Bayle en 1936-1937 dont procède le texte inédit publié ici. Ce détour constitue un moment important dans l’élaboration de l’anthropologie athée qui occupe alors Kojève. Une lettre à Leo Strauss donne l’idée de l’enjeu qu’il attachait à cette lecture : « Ce qu’était pour Bayle l’opposition protestants-catholiques, c’est aujourd’hui l’opposition fascisme-communisme. Je crois que les mobiles et le sens de la "position intermédiaire" sont, chez Bayle, plus clairs que chez les actuels "démocrates" ».

dimanche 19 décembre 2010

Trois cailloux pour Walter Benjamin

Pierre Michon - Guy Petitdemange - Bruno Tackels

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Décembre 2010 - Editions L'arachnoïde – 16 €

Extrait de la préface de Christian Dufourquet

“J’ai rencontré un papillon, il y a longtemps. Je l’ai longtemps perdu de vue, il apparaît peu, je crois que c’est une de ces espèces qui s’éteignent doucement. Je ne me souviens pas de l’avoir jamais trouvé écrit en littérature. Je l’avais oublié. Il est revenu dans Walter Benjamin. Il est brutalement revenu à la page 25 d’Enfance berlinoise, les souvenirs en miettes du petit Walter Benjamin devenu vieux. Il chasse les papillons, pendant les vacances, vers Postdam, sur le Brauhausberg qui est une forêt, une colline. De cette colline, il écrit que c’est un mont embué d’azur qui se levait l’été pour les recevoir, ses parents et lui. Il dit que le Postdam de son enfance est un air bleu sur lequel les papillons, si variés selon leur espèce, les morios et les vulcains, les vanesses, apparaissent comme une langue étrangère écrite sur les murs bleus de la Jérusalem qu’on voit dans les rêves. Pierre Michon Trois cailloux pour Walter Benjamin est un ouvrage réunissant trois auteurs qui évoquent, chacun à sa manière, dans un texte inédit, la figure de Walter Benjamin.
Pierre Michon, en un raccourci vertigineux entre le mode d’apparition des bêtes dans son enfance et celles qui défilent devant Adam dans le jardin de la Genèse, propose une méditation proche de la réflexion sur le langage du jeune Walter Benjamin.
Guy Petitdemange se penche sur le mystère de l’écriture fragmentaire, en éclats, d’un Walter Benjamin partagé entre sa volonté de théoriser et une prose qui dit infiniment plus que tout système, proche en cela d’une œuvre d’art qui contesterait, du sein même de l’élan qui la porte, les conditions de son apparition.
Bruno Tackels évoque la figure d’un Walter Benjamin décalé, en rupture avec la morale bourgeoise de son temps. Un homme solitaire, clairvoyant, lucide jusqu’au naufrage, amené à adopter, tout au long de sa vie, des stratégies de survie qui s’apparentent à des formes modernes de piraterie.
Trois lettres de Walter Benjamin clôturent l’ouvrage.”

Philosophie en séries, saison 2

Thibaut de Saint Maurice

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Décembre 2010 – Ellipses – 12,50 €

À travers la figure du vampire, Truc. Blood invite à réfléchir sur la question de la différence au sein de l'humanité ; les dernières aventures des survivants de Lost mettent en scène le problème du destin ; le royaume de Kaamelott est le lieu idéal pour tenter de définir la bêtise et Mad Men propose une réflexion inattendue sur les rapports entre les hommes et les femmes. Dans la continuité de Philosophie en séries, cette 2e saison poursuit le projet d'une navigation philosophique à travers les grandes séries télévisées de notre temps. Elle révèle ainsi la complexité de ces oeuvres essentielles de la culture d'aujourd'hui. Les séries reposent en effet sur une forme particulière de divertissement qui invite à critiquer les évidences et à tester de nouvelles options politiques, sociales, morales ou métaphysiques. Chaque chapitre s'inscrit dans l'univers fictionnel d'une série pour y déceler un problème philosophique et organiser une rencontre, parfois inattendue, entre des textes de philosophie et des personnages, des intrigues ou des situations. En prenant ces fictions au sérieux, en regardant la télévision autrement, ce livre est l'occasion de philosopher autrement.

Kaamelott - La bêtise, le pouvoir et le rire
Lost - Le destin et la liberté
Mad Men – Le genre, l’ordre social
Fais pas ci, fais pas ça – L’éducation
Pigalle, la nuit - Les échanges
True Blood – L’humanité, autrui, la morale
À la Maison Blanche – L’éthique et la politique
Braquo - L’honneur, la liberté et l’égalité
Nurse Jackie – L’éthique du care
Un Village français - La liberté
Sons of Anarchy – L’anarchie, l’État, la liberté
Generation Kill – La guerre, la justice

vendredi 17 décembre 2010

Le vocabulaire des philosophes africains

Djibril Samb

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Paru le : 09/12/2010 – Editeur : L'Harmattan – Collection : Ouverture philosophique – Prix : 30 €

Le Vocabulaire des philosophes africains comporte 100 entrées réparties en cinq catégories de lexiques : 1) un lexique de base de la philosophie avec les sens usuels des concepts (Dieu, éthique, être, logique, etc.) et leurs infléchissements par les philosophes africains ; 2) un lexique de base de la philosophie (être, substance, temps, âme, etc.) avec des connotations particulières en Afrique noire ; 3) un lexique non philosophique dans les langues occidentales (ancêtre, sorcellerie, défunt, etc.), mais investi d'acceptions philosophiques propres à la philosophie africaine ; 4) un lexique spécifique issu des langues africaines (ntu, muntu, ori, nommo, nyama, etc.), qui contribue à donner à la philosophie africaine son cachet propre ; 5) enfin, quelques termes spéciaux (consciencisme, éviternité, négritude) introduits par des penseurs ou philosophes africains.
Il comporte également un glossaire de 167 termes issus des langues africaines, 106 notices biographiques d'auteurs, africains essentiellement, que l'on peut désormais situer, un tableau chronologique 1900-2008 qui permet de souligner les étapes de la philosophie africaine, mises en regard des événements historiques ou culturels significatifs de l'Afrique noire et, enfin, une liste des périodiques philosophiques ou accueillant des travaux philosophiques édités en Afrique subsaharienne.
Cet ouvrage est une " étude purement historique et scientifique de la philosophie africaine ", à laquelle elle constitue en même temps une sorte d'introduction.

mercredi 15 décembre 2010

Les horreurs du monde - Phénoménologie des affections historiques

André Stanguennec

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Paru le : 09/12/2010 – Editeur - : Maison des Sciences de l'Homme – Prix : 32 €

Phénoménologiquement, l'horreur est une émotion aussi fondamentale que l'angoisse ou la joie dans notre rapport au monde. Pourtant, en dehors de quelques notations précieuses de Sartre, elle n'a jamais fait l’objet d’une recherche phénoménologique approfondie.

Ce livre veut donc combler une importante lacune. Mais il entend aussi montrer que, au-delà de ses caractères invariants, l’horreur étant par essence une émotion au sein d’une histoire individuelle ou collective, elle a fait en Europe l’objet d’expériences psychiques, politiques et esthétiques successives, relatives à des « formes culturelles »(Cassirer) et à des « métaphores absolues »(Blumenberg) chaque fois différentes.

Leur analyse peut nous mener à la compréhension des horreurs du monde présent, ainsi qu’à la perspective problématique de leur dépassement, en fonction de diverses hypothèses théoriques tant métaphysiques que juridiques ou esthétiques, analysées et évaluées au fil de la question : « passée l’horreur, l’aurore ? ».

Le philosophe du dimanche - La vie et la pensée d'Alexandre Kojève

Marco Filoni

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Sortie prévue le : 16/12/2010 – Editeur : Gallimard – Collection : bibliothèque des idées – Prix : 24,50 €

Le fait est bien connu, Alexandre Kojève a exercé une influence majeure sur la philosophie française d’après 1945, à partir de l’enseignement sur Hegel dispensé dans son séminaire à l’Ecole pratique des hautes études au cours des années 1930 et recueilli, par les soins de Raymond Queneau, dans son Introduction à la lecture de Hegel, parue en 1947.
Mais au-delà de cette notoriété certaine, le personnage reste parfaitement mystérieux. Sa biographie n’y est pas pour rien. Né à Moscou en 1902, neveu de Kandinsky, Alexandre Kojève, après des études en Allemagne, s’établit en France en 1926 et commence la carrière d’enseignant que l’on sait. Mais aussitôt après la fin de la guerre, il entre dans l’administration. Il passera les vingt années suivantes au sein de l’élite de la diplomatie mondiale et de la haute finance.
Il devient « le philosophe du dimanche », selon le mot de Raymond Queneau, poursuivant son activité philosophique de façon semi clandestine pendant les week-ends. C’est seulement plusieurs années après sa mort, survenue en 1968, avec la publication de nombreux inédits, que le public pourra prendre la mesure de l’oeuvre élaborée de la sorte dans l’ombre. L’ouvrage de Marco Filoni éclaire de l’intérieur ce destin hors norme.
Il reconstitue les milieux intellectuels d’origine où Kojève a grandi et retrace ses années d’études. Il reconstruit la formation de ses choix théoriques fondamentaux dans le champ intellectuel qui leur donne sens, en recourant abondamment pour ce faire à des matériaux d’archive et à des textes inédits. Des matériaux qui ne restituent pas seulement la dimension humaine du philosophe, mais qui rendent sa pensée mieux intelligible.

Petit-déjeuner avec Socrate. Une philosophie de la vie quotidienne

Robert Rowland Smith

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A paraitre le 13/01/2011 – Editeur : Seuil – Collection : philo – Prix : 19 €

Imaginez que votre journée est rythmée par les conseils de quelques-uns des plus grands penseurs de l’histoire : vous vous réveillez, croyez-vous. Mais comment être certain que vous ne rêvez pas ? Descartes vous aide à répondre à cette question. Plus tard, dans le métro, Hobbes vous assiste alors que vous luttez pour trouver une place assise. Et Marx vous prodigue ses conseils quand, une fois au bureau, vous cherchez à mettre fin à votre condition d’esclave salarié.
Et s’il vous prend l’envie de faire du shopping, Lacan vous expliquera ce qu’est le narcissisme alors que vous vous regardez dans le miroir d’une cabine d’essayage...Une journée quelconque en compagnie de personnages pas du tout quelconques, qui est aussi une introduction très ludique à la philosophie.

La Communication du bien chez Spinoza

Ariel Suhamy

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Parution : octobre 2010 – Editions : Classiques Garnier – Collection : Les Anciens et les Modernes - Études de philosophie – Prix : 49 €

Cet ouvrage envisage le spinozisme sous l’aspect de sa communication. La thèse est que celle-ci ne doit pas être considérée comme un élément secondaire mais qu’elle est au contraire constitutive du bien visé par la philosophie de Spinoza. En conséquence, il faut la prendre en compte pour lire et interpréter ses écrits. Dès lors, cette pensée de la nécessité et de la certitude fait place à l’incertain et au possible.

mardi 14 décembre 2010

Sciences Humaines, n° spécial : 20 ans d'idées. Le basculement

1990-2010 : le basculement des idées

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Comment pensions-nous le monde il y a 20 ans ? Comment le pensons-nous aujourd’hui ? Depuis sa naissance, en 1990, et au fil des années, Sciences Humaines traque les idées nouvelles, les débats qui agitent la société, les péripéties de la marche du monde… Le moment était donc venu de faire une sorte de bilan pour se donner ce recul si nécessaire qui permet de mieux lire notre présent et de scruter l’avenir.

20 ans de sciences humaines, ce ne sont pas seulement des strates de recherches, de nouveaux travaux, de nouveaux auteurs qui s’accumuleraient les uns après les autres comme s’empilent sur nos étagères les quelques 300 numéros publiés… C’est beaucoup plus que cela !

Au fil des années, ce sont des nouveaux modèles qui ont remplacé les précédents, de nouvelle grilles de lecture qui se sont imposées, de nouveaux fonctionnements technologiques tout autant que mentaux.

En ce début de XXIe siècle, un monde nouveau est en train de dessiner un nouveau paysage mental. Voilà ce que nous avons choisi de vous raconter, à vous lecteurs qui nous avez accompagnés ou rejoints tout au long de cette aventure éditoriale, mais aussi à ceux qui, nés en même temps que notre magazine, nous découvrent aujourd’hui…

Egalement dans ce numéro :

Cahier spécial 14 pages : Sciences humaines, l’histoire d’une revue. Sciences humaines est né il y a vingt ans à Auxerre.  Comment lancer une revue quand on habite dans l’Yonne, que l’on est en dehors de tout groupe de presse et même en dehors de l’université? Retour sur une histoire atypique.

Édito : 1990 / 2010. Le basculement des idées 

Dossier coordonné par Martine Fournier et Jean-François Dortier

La nouvelle carte des idées  

Jean-François Dortier

L'animal humanisé et l'humain naturalisé  

Jean-François Dortier

Extension du domaine des émotions  

Nicolas Journet

Du développement au développement durable  

Christophe Rymarski

La parenté réinventé  

Martine Fournier

La montée en puissance des femmes  

Martine Fournier

De l'histoire totale à l'histoire globale  

Martine Fournier

Vers des identités mondialisées  

Catherine Halpern

L'individu, roi contesté  

Xavier Molénat

Le bébé a du génie  

Jean-François Marmion

Le néolibéralisme a la vie dure  

Xavier de la Vega

La fabrique politique du monde  

René-Éric Dagorn

Pays émergents : le grand rattrapage  

René-Éric Dagorn

Le sacre du cerveau  

Jean-François Marmion

Philosophies en liberté  

Catherine Halpern

La justice dans tous ses états  

Catherine Halpern

Le pouvoir éclipse et réapparition  

Achille Weinberg

Le retour de Dieu  

Laurent Testot

Faut-il en finir avec la société ?  

Xavier Molénat

Les métamorphoses des inégalités  

Xavier Molénat

Les tribulations de la valeur travail  

Xavier de la Vega

Un monde sans guerre...ni paix  

Laurent Testot

La vie privée googlisée  

Nicolas Journet

Bibliographie

dimanche 12 décembre 2010

Cogitamus. Six lettres sur les humanités scientifiques

Bruno Latour

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Parution : octobre 2010 – Editions : La découverte – Prix : 18 €

L'automne 2009, une étudiante allemande fait part à Bruno Latour de son désarroi devant les disputes qui font rage avant le sommet de Copenhague sur le climat.
Il lui signale l'existence d'un enseignement qui porte justement sur les liens multiformes entre les sciences, la politique et la nature. Pour diverses raisons, l'étudiante ne petit pas suivre le cours que le professeur est obligé de lui résumer en six lettres. Au fil de l'actualité, que l'étudiante suit de son côté en tenant son " journal de bord ", voilà qu'elle découvre peu à peu comment se repérer dans ces imbroglios créés par le développement même des sciences et des techniques.
D'Archimède à Avatar, c'est l'occasion pour le lecteur d'un époustouflant galop dans ce domaine étrange des " humanités scientifiques ". Si la nature est entrée en politique, il faut bien que les sciences et les techniques fassent partie de ce qu'on appelait autrefois les " humanités ". Bruno Latour montre pourquoi il est impossible d'aborder les crises écologiques sans comprendre le caractère collectif et concret de l'acte de penser et de prouver.
D'où le passage du cogito - le " je pense " cher à Descartes - à ce cogitamus - " nous pensons " -, parce que " c'est grue au fait que nous sommes nombreux, soutenus, institués, instrumentés que nous accédons au vrai ". Écrit dans un style alerte, véritable plaidoyer pour la " culture scientifique ", ce bref ouvrage offre la meilleure introduction pour un large public aux recherches d'un auteur traduit, étudié et commenté dans le monde entier.

Le Philosophoire 2010 n°34 : Le Travail

Le Travail (entretiens avec Jean-Claude Milner et François Vatin)

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Novembre 2010 – 16 €

Editorial
Vincent CITOT

LE TRAVAIL

Entretien avec Jean-Claude MILNER
Frédéric DUPIN

Entretien avec François VATIN
Alexandra BIDET

Extension illimitée du domaine du travail
Jean-Claude POIZAT
Est-il possible de libérer le travail ?
Dominique MEDA
Connaître et étudier le travail
Yves SCHWARTZ

La beauté du travail ouvrier chez Simone Weil
Alexandre MASSIPE

Je ne veux pas travailler ! A la lisière du travail qui noue les mots et les choses dans l'œuvre de Michel Foucault
Eric LECERF

LES LIVRES PASSENT EN REVUE

René Girard : le Darwin des sciences humaines ou « un allumé qui se prend pour un phare » ? de René Pommier
Laurent FEDI

Que peut-on encore dire de l'école?
L’école de la honte d’Emilie Sapielak
Baptiste JACOMINO

Requiem pour une phénoménologie, de Thierry Blin
Vincent CITOT

Parutions récentes / Livres reçus

HORS-THEME

Que faire de Freud ? A propos du Livre noir de la psychanalyse
Charles BOYER

Une nation philosophique ? Kant entre le marteau et l’enclume…
Claude OBADIA

Spectateur et communauté,
à partir de la Critique de la faculté de juger de Immanuel Kant
Christian RUBY

Sieyès, le choix de l’ombre après les Lumières
Jean-Jacques SARFATI

vendredi 10 décembre 2010

Perception-cinéma - Les enjeux stylistiques d'un dispositif

Clélia Zernik

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Paru le : 27/09/2010 – Editeur : Vrin – Collection : Philosophie et cinéma – Prix : 9,80 €

En marge de la classification deleuzienne, cet essai tente de proposer une nouvelle typologie des films : une stylistique qui prendrait en compte la place et l’expérience perceptive du spectateur.
Dans cette perspective, les styles deviennent les différentes manières de faire dévier notre perception ordinaire à partir des contraintes imposées par le dispositif dualiste de la machine cinématographique, et peuvent, en variant la distance symbolique du spectateur au film, conduire aussi bien à un traitement du monde en termes d’image qu’à un dégel de l’image pour en faire un monde.

jeudi 9 décembre 2010

Vers la simplicité - Phénoménologie hégélienne

Emmanuel Cattin

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Paru le : 06/12/2010 – Editeur : Vrin – Collection : Moments philosophiques – Prix : 12 €

Hegel est le penseur de la simplicité. Simple est le commencement pur, le vide pur, être, autrement rien.
Mais la conscience se tient sous le signe du Deux, de la scission en deux : là commence son expérience, son chemin de simplification. La pensée qui le recueille, avec son sacrifice, l’effacement de soi en lequel elle commence, ne sont jamais impersonnels, ils se concentrent dans la simplicité de la décision, à chaque fois la plus personnelle, par laquelle il est fait accueil à tout ce qui est, dans la noblesse du laisser être, la hauteur du regard qui laisse en son rayon tout e qui est aller de lui-même, à travers son intime contradiction, à son sens ultime. Le chemin de la pensée, celui de la négativité la plus dure, est celui de la sérénité, il va de la simplicité de l’être à la simplicité de l’esprit, de l’apparaître initial qui s’appelle conscience à la manifestation absolue, de tout ce qui est fini jusqu’à la profondeur infinie de son accomplissement. Sur un tel chemin, la simplicité vraie sera la simplicité profonde du concept, la personnalité pure, la plus dense, la plus intense. Méditant la manifestation, la phénoménologie hégélienne n’aura cessé de méditer un tel chemin vers la profondeur, le chemin vers la simplicité.

Une pensée hétérodoxe de la guerre : de Hobbes à Clausewitz

Delphine Thivet

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Paru le : 24/11/2010 – Editeur : PUF – Collection : Fondements de la politique – Prix : 20 €

Parmi les différentes conceptualisations dont le phénomène de la guerre a pu faire l'objet, l'oeuvre de Thomas Hobbes (1588-1679) et celle de Cari von Clausewitz (1780-1831) se sont souvent trouvées rangées, depuis le développement du champ disciplinaire des relations internationales en particulier, parmi des auteurs dits " réalistes " tels que Thucydide ou Machiavel notamment.
Or leur pensée respective semble échapper à toutes les formes de catégorisation : ni pur " réalisme ", ni bellicisme, ni pensée de la " raison d'Etat ", d'une part, ni idéalisme, "pacifisme ", ou pensée de la guerre juste, d'autre part, l'oeuvre de Hobbes et celle de Clausewitz occupent une place à part parmi ceux qui, semblablement à eux, ont pris la guerre pour objet de leur réflexion. Malgré les deux siècles et bien d'autres choses qui les séparent, une pensée hétérodoxe de la guerre se fait ainsi écho à travers elles.
Hobbes comme Clausewitz s'efforcent en effet d'appréhender la guerre, non point en juristes, tel Hugo Grotius, ni même en spécialistes de l'art de la guerre, comme Machiavel, ou bien encore en moralistes, tel Juste Lipse, mais bel et bien en tant que théoriciens soucieux de saisir la logique présidant aux rapports conflictuels entre les êtres humains, c'est-à-dire à la fois la suite des causes et des effets conduisant à la guerre et l'ensemble des règles commandant le déroulement de cette dernière une fois enclenchée.
Le tableau de la guerre qu'offrent par conséquent Hobbes et Clausewitz à leurs lecteurs, bien qu'il puisse paraître sombre ou cynique, n'est pas celui de la déraison ou d'une hybris totalement déchaînée : loin de présenter la guerre comme un phénomène inextricable, chacun s'efforce, à sa façon, de rendre intelligible le phénomène guerrier, d'en mettre à nu les principes et les ressorts à la fois passionnels et rationnels, nécessaires et contingents.

dimanche 5 décembre 2010

Thucydide, la force et le droit

Cornelius Castoriadis

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A paraitre le : 13/01/2011 – Editeur : Seuil – Collection : La couleur des idées – Prix : 23 €

Ce qui fait la Grèce.
Dans son enseignement à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, Cornelius Castoriadis a consacré quatre années à la Grèce ancienne, de 1982-1983 à 1985-1986. Thucydide, la force et le droit, qui reprend douze séminaires de 1984-1985, est ainsi le troisième volume « grec » de La Création humaine, édition de l’ensemble des séminaires dont nous assurons la publication. Dans ce volume, Castoriadis continue de réfléchir sur un thème, naissance en Grèce d’un questionnement interminable sur la vérité et sur la justice, apparition de sociétés se mettant explicitement en question, sur lequel il travaille depuis les années 1970.
L’enseignement des années précédentes a été consacré à la double création de la démocratie et de la philosophie, aux racines de l’imaginaire grec dans le monde homérique et la mythologie (1982-1983), puis au phénomène singulier que fut la démocratie athénienne et à ses institutions d’auto-limitation, comme la tragédie (1983-1984). Thucydide en est le prolongement. L’importance accordée à cet auteur est doublement justifiée : la création d’un récit historique qui est autre chose que l’énumération des hauts faits des rois est partie intégrante de la grande mutation grecque du Ve siècle ; et s’attarder sur Thucydide, c’est aussi revenir sur la polis des Athéniens, telle qu’elle est présentée dans la célèbre Oraison funèbre prononcée par Périclès et que l’historien rapporte au livre II de sa Guerre du Péloponnèse.

Etre et substance chez Platon et Aristote

Paul Ricoeur

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Sortie le : 06/01/2011 – Editeur : Seuil – Prix : 18,95 €

Le livre est un « grand cours » de Sorbonne, toujours très demandé, même s’il est destiné aux vrais futurs professionnels ou aux vrais amateurs de philosophie.
Pour qui veut relire Platon et Aristote, dans leurs liens et leurs contradictions, c’est un ouvrage essentiel. Professé d’abord et polycopié à Strasbourg dès 1953 puis devenu « Cours de Sorbonne » polycopié en 1957, ce cours est une exégèse très fouillée des trois termes du titre : « être », « essence » et « substance », les concepts fondamentaux de la métaphysique occidentale. Ils représentent, comme tels, un progrès considérable de la raison conceptuelle par rapport aux Présocratiques, qui parlaient encore des « éléments ».
Par la suite, ils eurent une importance exceptionnelle dans l’histoire de la philosophie, bien au-delà de la scolastique médiévale et de la métaphysique classique, puisqu’au XXe siècle Heidegger et d’autres se mesurent encore et toujours à eux. Comment Platon puis Aristote les pensent-il ? Quel sens leur donnent-ils exactement ? Outre l’intérêt intrinsèque du commentaire, très fouillé et très appuyé sur les textes, on note les connexions et les inversions que Ricoeur établit au sein des deux philosophies et entre elles.
Il met en effet en lumière, grâce aux travaux sur la succession historique des deux oeuvres, des évolutions surprenantes : un second Platon a critiqué un premier Platon (celui des Idées), et un second Aristote a critiqué Platon en le simplifiant et même en le caricaturant.

samedi 4 décembre 2010

L'enchantement du virtuel - Mathématique, physique, philosophie

Gilles Châtelet

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Paru le : 27/11/2010 – Editeur : Rue d'Ulm – 24 €

L'Enchantement du virtuel regroupe un ensemble de textes inédits ou devenus introuvables.
Prolongeant Les Enjeux du mobile. Mathématique, physique, philosophie (Le Seuil, 1993), il questionne la physique et la philosophie du xxe siècle et éclaire d'un jour nouveau une oeuvre singulière. Penseur de l'individuation et de la magnification des libertés humaines, mais aussi théoricien du virtuel et du diagramme, Gilles Châtelet montre l'articulation entre algèbre et géométrie, entre mathématique et réalité physique, entre les opérations d'un être fini et l'auto-manifestation de la nature.
On trouvera dans ce recueil les échos de son débat avec des figures contemporaines majeures : Alain Badiou, Gilles Deleuze, Roger Penrose ou René Thom, ainsi que son dernier manuscrit.

Lire Platon

Théon de Smyrne

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Paru le : 27/11/2010 – Editeur : Anacharsis – Prix : 33 €

Philosophe et mathématicien du début du lie siècle, Théon de Smyrne est encore mal connu.
Pourtant, il revendique dans son oeuvre une démarche authentiquement platonicienne dans le recours au savoir scientifique qu'il préconise pour lire les écrits de Platon. Il y propose une théorie des nombres ou arithmogéométrie, d'inspiration pythagoricienne, puis une théorie des rapports de proportions (ou médiétés), pour aboutir à une théorie des combinaisons de mouvements circulaires complexes. Telle est la dimension originale de son médio-platonisme.
Le propos musical introduit les lecteurs, apprentis dialecticiens, à de multiples exercices d'astronomie, moins répétitifs qu'une lecture rapide ne le laisserait supposer. Une nouvelle traduction commentée de l'ouvrage est donnée ici pour la première fois depuis 1892, précédée d'une dense Présentation et complétée de copieuses annexes. Elle s'adresse aussi bien aux historiens de la pensée et aux philosophes qu'aux mathématiciens, aux astronomes et aux musicologues.

Edward Said, théoricien critique

Tumultes N° 35, novembre 2010 - Sonia Dayan-Herzbrun (dir.)

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Editeur : Editions Kimé - Parution le : 27 Novembre 2010 – Prix : 20 €

Référence centrale dans beaucoup de pays du monde, Edward Said reste mal lu et mal connu en France. Ce numéro de Tumultes entend donc combler une lacune. Il présentera les principaux aspects de la pensée de celui qui se présentait comme un disciple d’Adorno et qui comme ce dernier pensait ensemble politique et oeuvres de culture dans la perspective d’une critique radicale de la domination. Les articles porteront de préférence sur les aspects les moins connus en France de l’oeuvre d’Edward Said, notamment sur ceux de ses livres majeurs qui n’ont pas encore été traduits.

mercredi 1 décembre 2010

Quatre variations philosophiques - Sur thème cartésien

Slavoj Zizek

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Paru le : 01/12/2010 – Editeur : Germina – Collection : Cercle de philosophie – Prix : 16 €

Ces quatre textes sont des variations, au sens musical, qui ont pour thème le sujet et la subjectivité.
Leur grande originalité est de mettre en lumière la richesse et les virtualités trop souvent méconnues de la définition cartésienne du sujet. Slavoj Zizek explore la profondeur inépuisable ce que l’on nomme une « subjectivité ». Il le fait à partir de réflexions sur les sciences cognitives, la différence sexuelle, Lacan, Beckett, le cyberespace… Une préface de l’éditeur replace ces quatre essais dans la pensée d’ensemble de Slavoj Zizek et fournit au lecteur quelques éclaircissements conceptuels pour l’aider dans sa lecture.