lundi 30 juin 2014

Alyette Degrâces (Traduction) : Les Upanisad

Editeur : Fayard (25 juin 2014) - Collection : Espace intérieur


Textes majeurs de la tradition indienne, les upaniṣad marquent un tournant décisif. Elles créent un nouveau mode d’expression et une voie de connaissance se détachant du rituel. La transmission de ces douze anciennes upaniṣad, dont les deux plus importantes et les plus longues sont antérieures au Buddha, constitue un très haut moment de la pensée. Cesupaniṣad sont ici étudiées et traduites, ensemble pour la première fois, du sanskrit en français. Le livre met en valeur leur audace de pensée, respecte le texte dans son oralité mais l’ouvre aussi à un double espace de questionnement, celui des textes eux-mêmes et celui que dévoila au VIIIe siècle Śaṅkara, ce grand commentateur né au Kérala, créateur du courant de pensée que l’on nomme le Vedānta non-duel.
La force des concepts rassemblés en des mots simples, la richesse des images, la liberté à l’intérieur de la langue et le souci de créer une structure dynamique qui remet en question le sens établi, tout cela rend ces textes essentiels et vivants pour notre époque.

Alyette Degrâces, sanskritiste et philosophe indianiste, a publié aux Editions Fayard Upaniṣad du renoncement (1989), Les Yogasoûtra (2004).



Anne Boissière, Christophe Boulanger, Savine Faupin (dir.) : Mythologies et mythes individuels : A partir de l'art brut

Editeur : Presses Universitaires du Septentrion (26 juin 2014)- Collection : Esthétique et sciences des arts


À partir des notions de « mythologie individuelle » et de « mythe individuel », il s'agit d’interroger les caractéristiques prêtées à l’art brut, renouvelées par leur extension ou déplacement dans le champ de la création moderne et contemporaine, ainsi que leur rapport à l’histoire.

Ce qu’on nomme « l’art brut », en incluant ses extensions dans l’Outsider Art, mérite une considération nouvelle. On doit se garder de réifier ou d’essentialiser cette notion : l’art brut, en vérité, est une question. Le point de départ de la recherche se trouve dans l’intitulé « Mythologie individuelle », désignation par Harald Szeemann d’une section de la Dokumenta 5de Kassel en 1972, réunissant des œuvres d’artistes contemporains dont Étienne-Martin ; dans leur immédiate proximité étaient exposées des œuvres principalement issues du contexte asilaire. C’est ce sens initial qui s’est vu enrichi, déployé et déplacé d’une manière qui rencontre les champs de l’histoire et de la critique de l’art, de la psychanalyse, de l’anthropologie et de la philosophie.
L’objectif général de la démarche est de questionner les déterminations profondes des œuvres : l’histoire, la fable et l’intrigue, selon une orientation susceptible de dialectiser les rapports entre l’individuel et le collectif, entre la structure et l’activité dynamique, entre l’écrit/dessin et l’oral. C’est non seulement la catégorie d’art brut mais le concept d’art, inclus le statut des processus créatifs, qui sont mis à l’épreuve.


Bernard Chervet et Jean-Luc Donnet (dir.) : Pourquoi la règle ? Méthode analytique et règle fondamentale

PUF - Juin 2014 - Collection "Monographies et débats de psychanalyse"


La méthode psychanalytique repose sur la libre association de l’analysant et sur l’attention en égal suspens de l’analyste. De cette rencontre vont naître l’interprétation et l’élaboration, toutes deux favorables à la construction des processus de pensée, de leurs contenus et qualités, les affects, les éprouvés et les ressentis.
Historiquement, cette méthode est issue de l’hypnose et de la catharsis avec imposition des mains. Freud a libéré la contrainte activement exercée par le thérapeute des méthodes pré-analytiques, et l’a mise en exergue de sa nouvelle thérapie sous les traits d’une règle imposant au patient de tout dire et à l’analyste de tout entendre. Depuis, la méthode analytique est placée sous l’égide d’un impératif, transmis et soutenu par la règle fondamentale, ayant pour finalité première le devenir conscient, puis la prise de conscience.
Sont explorées dans cet ouvrage les conséquences de la règle sur la méthode analytique elle-même et sur ses visées. La réflexion se porte aussi sur les liens entre la règle analytique et les règles monastiques, et de façon plus essentielle sur les rapports de la règle avec la conscience. Des exemples cliniques permettent d’illustrer la fonction de la règle fondamentale au sein des traitements psychanalytiques, et sa valeur au sein de la vie psychique, voire de la vie elle-même. La règle n’aurait-elle pas mission de soutenir le vivant ?


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François Caillat (dir.) : Foucault contre lui-même

PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE - 23 mai 2014 - Collection : DES MOTS


Michel Foucault n’aura cessé, à mesure qu’il élaborait son œuvre, de repenser sa démarche, ses problèmes, de rompre avec ses propres paradigmes et concepts. Ne peut-on pas voir son œuvre comme une succession de ruptures et de discontinuités ? Impliqué dans des mouvements politiques qu’il a plus tard remis en question, se revendiquant « structuraliste » pour ensuite s’en défendre, moquant parfois ses propres ouvrages, Foucault s’est, à chaque étape de son travail, construit contre lui-même. C’est d’ailleurs ainsi qu’il définit l’attitude créatrice : la création est inséparable d’une volonté de se « déprendre » de soi.
Dans cet ouvrage, Arlette Farge, Georges Didi-Huberman, Geoffroy de Lagasnerie et Leo Bersani s’interrogent sur ce geste foucaldien. Quelle place la rupture a-t-elle prise dans le travail philosophique de Foucault, mais aussi dans son rapport aux mouvements politiques ou dans sa vie ? En quoi la rupture constitue-t-elle une catégorie d’analyse centrale pour appré-hender l’œuvre de Foucault mais aussi, plus généralement, pour penser le champ intellectuel et des politiques émanci-patrices toujours nouvelles ?

Ouvrage issu des entretiens réalisés par François Caillat pour son film Foucault contre lui-même (The Factory/Arte France/Ina).

Autres auteurs : auteurs : Didier Eribon, Arlette Farge, Geoffroy de Lagasnerie, Leo Bersani, Georges Didi-Huberman


samedi 28 juin 2014

Jean-Michel Salanskis : Partage du sens

 PRESSES UNIVERSITAIRES DE PARIS 10 - 25 juin 2014


Voici un livre qui souhaite dépeindre notre vie dans la culture, notre façon de profiter, au sein de celle-ci, des horizons qu'elle nous offre et des sens dont elle nous propose le partage. Nous sommes un peu égarés devant la diversité des possibilités que nous pouvons ainsi embrasser : le livre caractérise notre condition comme celle d'une liberté perplexe, mais ce ne sont pas la liberté ni la perplexité que l'on conçoit ordinairement.
Chaque région de sens dans laquelle nous pouvons nous enrôler appelle une étrange description qui en dégage les tables de la loi : pour accomplir cette tâche, la philosophie prend un nouveau visage, celui de l'ethanalyse ; elle entend dans certains mots (les sollicitants) un appel et elle explicite les prescriptions régissant la réponse à l'appel (la sémance de l'ethos). Un précédent ouvrage (Territoires du sens, Vrin, 2007), avait procédé ainsi à l'ethanalyse de trois régions, celle de l'amour, celle du politique et celle du sujet. Le présent essai aborde la région de la vérité, celle du dialogue, celle du corps, celle de la mort et celle de la philosophie.
A propos de cette dernière, il suggère une façon différente et affectueuse d'envisager le schisme entre philosophie continentale et philosophie analytique. A l'occasion de l'examen de la région vérité, le livre tente une récapitulation des grands principes et problèmes de l'épistémologie de la logique, des mathématiques, de la physique et des sciences de l'interprétation. Traitant du corps et de la mort, on découvre une tradition de l'avoir/être un corps et une normativité de l'attitude envers la mort.
Dans une partie ultime, l'auteur s attache à traiter de genres et disciplines qui se tiennent au bord de l'ethanalyse et qui, à la limite, pourraient contester l'autonomie du domaine qu'elle se donne ou la méthode qu'elle suit : d'un côté la littérature, de l'autre les sciences sociales. Le livre est ainsi amené à distinguer trois sortes de littératures et à comparer la perspective des sciences sociales sur l'être-ensemble avec celle de l'ethanalyse.

Michel Gad Wolkowicz (dir.) : Etats du symbolique

In Press - Juin 2014


Rothko pensait que ses tableaux résultaient d'une mise en travail d'un rapport au monde et à soi, d'une façon de l'envisager et de s'envisager. Les États du Symbolique s'ouvrent par une de ces oeuvres de symbolisation dont la puissance, la force de représentation et de mise en présence éclairent le vacarme vertigineux de nos actualités qui enchaînent les signes de désorientation et de confusion, d'effacement des limites, de violences tous azimuts... et trahissent une déchirure du tissu du Symbolique, un délitement des symboles et références en usage.
Alors ? Comment ça va mal aujourd'hui ?
Comment penser ce bouleversement ? Est-il signe de destruction ou de transformation ? Pour éclairer ce malaise, cette crise, pour repérer le rôle que nous pouvons y jouer, il faut revenir à ce qui fonde ce Symbolique comme dimension de la réalité humaine ; revenir à ce je ne sais quoi, ce presque rien, qui participe au développement de l'enfant, à l'organisation de l'adolescence, à la construction du sujet politique ; revenir à ce fonds commun, noué autour d'une loi, d'une grande idée, d'une vérité historique, intriquant tradition et création, individuel et collectif, identité, appartenance et filiation : à ce que transmettre veut dire...
Un tel retour soulève nombre de questions : que deviennent les grands récits fondateurs, les Commandements et les interdits structurants (de l inceste et du parricide), le complexe d'OEdipe, les rites de passage, le Nom-du-père, les Structures élémentaires de la parenté, la figure du Grand Homme... ? Qu'est-ce qui aujourd'hui étaie la sublimation des pulsions et l'intellectualité, les échanges, la temporalité, la subjectivation, la sexuation, l'intergénérationnel... ? Parmi les nouveaux symboles qui se forment, comment reconnaître ceux qui contribuent à une vie de l'esprit, à un mouvement de civilisation, et ceux qui ne sont qu'idoles, contrefaçons et autres leurres incantatoires ?
Afin de formuler les questions de cette problématique sociétale, de cet enjeu civilisationnel et politique, Schibboleth actualité de Freud réunit des auteurs de référence dans leurs disciplines respectives : la psychanalyse, la psychiatrie, le droit, la philosophie et l'anthropologie, la sociologie, le monde du travail, de l'éducation et des médias, l'analyse des discours, l'histoire, les religions, les sciences humaines, politiques, sociales et du vivant, la bio-génétique, les arts et la littérature... dans une même démarche promouvant une clinique du contemporain. Après tout, « le bonheur ne serait pas le bonheur sans une chèvre qui joue du violon ».

A. Appelfeld, J.P. Winter, P. Bruckner, É. Marty, R. Draï, B. Golse, D. Brun, J.J. Moscovitz, B. Karsenti, Ch. Hoffmann, I. Beller, M. Vacquin, M.-A. Ouaknin, M. Bar Zvi, I. Morgensztern, Ch. Rothko, P. Zawadzki, E. Enriquez, E. Jeuland, J. Amar, J. Ludin, C. Ehrenberg, S. Nizard, J. Tarnéro, P. Bantman, M. Cohen, Ph. Robert, G. Maury, S. Tyano, M. Vincent, M. Shalev, G.E. Sarfati, V. Chetrit-Vatine, F. Gerber, S. Wiener, G. Gachnochi, H. Vaquin, M. Bacherich, M. Nestelbaum Guez, H. Trivouss-Widlöcher, K. Nassikas, B. Edelman, D. Mendelson, É. Chrion, C. Trono, L. Bantman, A. Nuselovici-Nouss, Sh. Kron, Th. Moreau, O. Lellouche, C. Leinman, M.G. Wolkowicz.

Alain Brossat : Peut-on parler avec l'ennemi ?

NOIR ET ROUGE Editions - 25 juin 2014


Ce livre s'interroge sur le statut de l'inimitié politique dans les sociétés contemporaines. Le jeu de ce qui s'auto-désigne aujourd'hui comme « la démocratie » consiste à entretenir le déni du conflit et de la division en établissant un régime général defluidité où toutes les aspérités seraient solubles dansune communication bien réglée. Il consiste à nous convaincre qu'il n'y a que des « partenaires sociaux » simplement séparés par des malentendus ou des divergences destinées à s'effacer devant le partage du sens de l'intérêt commun. Il consiste tout autant à accréditer la fable selon laquelle le cours de l'Histoire serait désormais réglé sur le principe de la démocratisation du monde, ce qui s'y oppose ayant vocation à être éliminé comme pure scorie de ce parachèvement de la Raison historique.

Contre ces fictions destinées à légitimer l'hégémonie exercée par le bloc de puissance qui a capté le nom de la démocratie, cet essai s'efforce de montrer que, la vie politique continuant envers et contre tout d'être placée sous le signe d'une division et d'une conflictualité non moins vives qu'hier, le quelconque aux visages multiples ne saurait renoncer à concevoir qu'il a bel et bien des ennemis ; des ennemis qu'il importe de tenir à distance, avec lesquels le partage d'un monde commun est davantage un faux-semblant qu'une évidence.

En proposant une traversée de différentes figures dans lesquelles est posée la question de la relation avec l'ennemi, des pratiques de l'inimitié (un roman oublié de Maurice Barrès, le classique Silence de la mer de Vercors,
les relations entre les États-Unis et le Japon après la fin de la Seconde Guerre mondiale...), ce livre tente de faire revenir dans la réflexion politique contemporaine cette question lancinante : sous quelles conditions et à quelles fins pouvons-nous parler avec nos ennemis – ou devons-nous nous abstenir de le faire ?

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mardi 24 juin 2014

Faire de la sociologie économique avec Pierre Bourdieu

Revue française de socio-économie - Ed. La découverte - 1er semestre 2014



La sociologie économique de Pierre Bourdieu n’est pas tout entière contenue dans le seul ouvrage consacré aux Structures sociales de l’économie (2000). On trouve dans La Distinction (1979), une théorie de « l’orchestration » entre l’offre et la demande ; dans La Noblesse d'État (1989) une analyse des luttes au sein du champ du pouvoir économique et de ses effets sur le fonctionnement et les transformations du monde social et économique ; dans les travaux d’ethnologie sur l’Algérie, une réflexion sur la genèse de l’habitus économique rationnel des individus socialisés dans un cosmos capitaliste ; dans des travaux plus théoriques sur le sens pratique (1980) une critique de l’usage de l’homo œconomicus rationnel et de l’utilitarisme dans les sciences sociales ; etc. Un apport essentiel de la sociologie économique de Pierre Bourdieu réside dans son exigence à promouvoir le mode de pensée relationnel. En replaçant, chaque fois, les pratiques et les représentations des agents dans le cadre de l’ensemble des autres pratiques et des autres représentations qui leur seraient socialement disponibles au moment où ils agissent, cette anthropologie économique donne à voir, non pas la rationalité (calculatrice) des choix effectués par les agents et les résultats qu’ils obtiennent, mais la raison qui en est au principe, et qui est elle-même socialement déterminée par l’histoire individuelle (l’habitus de classe) et collective (les luttes de concurrence). Ce numéro de la RFSE réunit un ensemble de recherches qui, parce qu’elles mobilisent les outils et le mode de pensée relationnels, perpétuent cette manière spécifique de faire de la sociologie économique.

Jean Trouillard : Jean Scot Érigène. Études

Hermann - Juin 2014 - coll."Hermann Philosophie



Edition et présentation des textes par Frédéric Berland

Les douze études réunies ici sur Jean Scot Érigène, philosophe irlandais du IXe siècle qui redécouvrit plusieurs intuitions originales du néoplatonisme, constituent les derniers travaux de Jean Trouillard. Après sa thèse sur la procession et la purification plotinienne, et à la suite de ses traductions et commentaires de Proclus, il préparait un ouvrage sur Jean Scot qui ne vit jamais le jour. Or, ce que la lecture des esquisses de cette oeuvre laissée en suspens nous apprend, c’est que ce passage à Érigène a été aussi décisif que celui qui l’avait conduit de Plotin à Proclus. Là où il était possible de craindre une fixation du mouvement de la pensée néoplatonicienne dans les divisions stériles d’une théologie apologétique, Trouillard nous montre qu’il est au contraire impossible de réduire Jean Scot à la seule problématique catégoriale qui ouvre le Periphyseon. Érigène constitue un jalon essentiel dans la latinisation du néoplatonisme où se manifeste avec une force nouvelle la rigueur systématique d’un courant encore trop ignoré, porteur d’un paradigme métaphysique qui n’a pourtant jamais été aussi nécessaire qu’aujourd’hui.

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dimanche 22 juin 2014

Erik Porge : Jacques Lacan, un psychanalyste. Parcours d'un enseignement

Erès Poche - Juin 2014 (1è édition 2000) - Psychanalyse


Préface de Sophie Aouillé

Cet ouvrage propose une lecture de la diversité du tressage de l’œuvre de Jacques Lacan, de ses avancées théoriques et cliniques ainsi que de leurs articulations avec l’action qu’il a menée dans la communauté analytique et au-delà. C’est le psychanalyste Lacan qui est ici privilégié, celui dont le but était de former des analystes et qui apprenait des analysants ce qu’est la psychanalyse.
Erik Porge resitue les positions et propositions de Lacan dans leur évolution historique, en tenant compte des récents travaux parus pour éclairer les aspects les plus complexes. Il met ainsi en évidence le parcours de l’enseignement de Lacan pris dans son ensemble. Des développements sont particulièrement consacrés à des considérations cliniques et à la question de la fin de l’analyse. L’accent est aussi mis sur ce que Lacan a lui-même énoncé comme étant ses inventions : l’objet a et le réel.
Edition entièrement revue et actualisée.

Gérard Pommier : Qu'est-ce que le réel ?

Erès poche - Juin 2014 (1è édition 2004) - Psychanalyse


Terminus, tout le monde descend ! Mais non Monsieur, n’insistez pas, impossible d’avancer plus loin, nous nous cognons sur du réel !
Dans les discussions et les débats psychanalytiques, la notion de « réel » a souvent été employée pour expliquer l’impossibilité d’expliquer. Ce réel aurait-il servi de refuge à un obscurantisme rampant ?
Le réel n’est pourtant pas un de ces signifiants terminus propres à conclure des argumentations hasardeuses. Au contraire, il est fondamental dans la clinique psychanalytique en raison du réel de la souffrance du symptôme, qui s’appuie pourtant seulement sur une réalité psychique. Le réel ne clôt pas un problème, mais présente son cristal initiateur. Avec le réel commence l’aventure humaine, de la sensation au fantasme et du fantasme à la pensée. Mais la pensée peut-elle comprendre le cristal d’où elle provient et qu’elle dissout ?

vendredi 20 juin 2014

Revue Voltaire n°14 : Voltaire et le sexe

  • PU Paris-Sorbonne - 19 juin 2014 - Collection : REVUE VOLTAIRE


Alors que beaucoup a été écrit sur les relations que Voltaire entretient avec les femmes ou avec ses « amies », la première section, qui donne son titre au numéro, aborde, à partir d’une interrogation sur « le sexe », un champ de recherche peu exploré : la réflexion critique s’inscrit dans une perspective théorique ouverte par les travaux de Michel Foucault et certains des articles réunis se rattachent de manière évidente. Il s’agit d’examiner comment la question du « sexe », envisagé au triple sens de sexe biologique, de construction culturelle genrée et de sexualité, traverse l’oeuvre de Voltaire, considérée, selon une démarche historicisée, en fonction de paramètres diachroniques et génériques, et s’articule avec les positionnements « philosophiques » voltairiens.

Etudes philosophiques 2014 n°2 : les plaisirs intellectuels

PUF - Mai 2014




Articles

Jean-Louis Labarrière, Présentation
Charlotte Murgier, Les plaisirs intellectuels dans le modèle platonicien du plaisir
Jean-Louis Labarrière, Nom de plaisir, le nom : Aristote suivi par Thomas d'Aquin
Vincent Giraud, Delectatio interior. Plaisir et pensée selon Augustin
Dan Arbib, La métaphysique, dernier mot de la morale cartésienne ? Descartes et les émotions intellectuelles
Frédéric Manzini, La valeur de joie chez Spinoza
Martine Pécharman, Bayle et les plaisirs spirituels

Varia

Jean-Louis Poirier, La notion d'erreur de la nature d'après Aristote

Résumés
Ouvrages reçus



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jeudi 19 juin 2014

François Gros, Bérénice Tournafond, François Terré : Etre humain

CNRS - 12 juin 2014 - Collection : PHILO/RELIG/HIS

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Qu’est-ce que l’individualité ? Sommes-nous faits que de matière ? Comment fonctionne notre esprit ? Comment prend-on une décision ? Quelle est la place de la politique dans la vie humaine ? Quelle frontière entre politique et morale ? Comment peut-on mobiliser l’opinion publique ? Qu’est-ce que l’émotion ? Quelle est sa place dans la société ? De quelle nature est la conscience?
Comprendre l’Homme d’aujourd’hui dans toute sa complexité, tel est le but de cet ouvrage, qui fait dialoguer le droit, la génétique, la médecine, les neurosciences, la philosophie, la morale, les sciences politiques.

Avec les contributions de François Gros, Pierre Manent, Monique Canto-Sperber, Jean Baechler, Pierre Buser…

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Laurent Neveu-Marques : Philosopher Sans le Savoir ! La Philosophie des Expressions du Quotidien

Ellipses Marketing - 17 juin 2014

 
Penser et s'interroger à partir de nos expressions du quotidien c'est possible ! Grâce à cet ouvrage innovant qui apporte : Un éclairage philosophique sur une vingtaine d'expressions usuelles La philosophie, mise ainsi à la portée de tous : - en fréquentant les philosophes - en interrogeant le monde qui nous entoure.
 

Kora Andrieu et Geoffroy Lauvau (dir.) : Quelle justice pour les peuples en transition ? Démocratiser, réconcilier, pacifier

PU Paris-Sorbonne - 19 juin 2014 - Collection : Philosophie appliquée

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La « justice transitionnelle » constitue, dans le milieu académique et dans la pratique des organisations internationales, un domaine d’expertise et de recherche à part entière, mais qui demeure encore trop peu étudié dans le monde francophone. L’originalité de cet ouvrage est de proposer, sur le sujet des peuples en transition, une analyse multidisciplinaire, à la croisée de la philosophie, de la sociologie, du droit, de l’histoire, et des sciences politiques. Alors que les pays du monde arabe donnent à penser les complexités d’une nouvelle phase de démocratisation, cette interrogation sur la justice en période de transition trouve toute son actualité.
 

lundi 16 juin 2014

Carole Talon-Hugon : L'art victime de l'esthétique

Editions Hermann - 12 juin 2014 - Collection : Philosophie

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Dans la langue courante comme dans les textes spécialisés, l’adjectif « esthétique » est aujourd’hui volontiers utilisé comme un parfait synonyme d’« artistique », comme si la valeur de l’art tenait tout entière dans la valeur esthétique. Tel est le paradigme esthétique de l’art qui s’est mis en place entre la Renaissance et le XVIIIe siècle et a, depuis lors, vectorisé l’histoire des arts en Occident. Or cette assimilation est doublement réductrice : d’une part parce que l’expérience esthétique déborde largement la sphère de l’art, d’autre part parce que la dimension esthétique n’est qu’une des dimensions de l’art. Il s’agit ici de comprendre la généalogie de cette assimilation illicite, d’analyser ses conséquences à la fois dans la création artistique et dans la production théorique qui l’accompagne, et de montrer en quoi elle est à la fois fallacieuse et préjudiciable aux arts.

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> du même auteur

Jean-Hugues Barthélémy : Simondon

Les Belles Lettres - 12 juin 2014 - Collection : Figures du savoir

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Gilbert Simondon (1924-1989) est devenu de manière posthume l'un des grands penseurs français du XXe siècle, au fil de la redécouverte récente de son uvre. Simplement considéré de son vivant comme un penseur de la technique original mais difficile, il s'impose aujourd hui comme l initiateur d un « nouvel encyclopédisme » ayant vocation, via un dialogue central avec la cybernétique, à unifier les sciences au sein d une philosophie de la nature mais aussi à renouveler l humanisme, ce dernier étant défini par lui comme une lutte évolutive contre différents types successifs d aliénation.

A partir d une prise en compte inédite de l ensemble de l uvre, on expose ici :

- la « question générale de l individuation » telle que Simondon la pose et la traite dans les trois grands champs théoriques auxquels s applique son « Encyclopédisme génétique » : la différence entre « le physique et le biologique », la question du « transindividuel » et celle de l « objet technique » ;

- la capacité de cette pensée à dépasser les dualités notionnelles sujet/objet et matière/forme mais aussi les grandes alternatives classiques liées aux trois champs théoriques évoqués : l alternative entre mécanisme et vitalisme, celle entre psychologisme et sociologisme, et celle opposant humanisme et technicisme ;

- la question de la « crise du sens » telle que la réinterprète Simondon, et son lien, via la question de l information, avec le projet d une « Cybernétique universelle » à portée ultimement socio-politique, ouvrant ainsi sur les postérités de Simondon.
 
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dimanche 15 juin 2014

Alain Juranville : Physique de Nietzsche

Les Contemporains favoris - Collection bleue/essais - 12 juin 2914

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Le mot de l’auteur

Où est la pointe de ce que nous enseigne Nietzsche ? Destructeur d’idoles, il s’élève contre le discours de ce que la psychanalyse dénomme le Surmoi. Que ce soit le discours commun des sociétés traditionnelles — avec son écrasement de l’individu par la communauté. Que ce soit l’actuel discours médiatique — avec son individu individualiste jouisseur et désespéré. Nietzsche appelle à laisser place à l’individu véritable, créateur, celui qui s’affronte, autant qu’il le peut, au non-sens constitutif de l’humain (néant, pulsion de mort, péché…) et qui donne sens à ce non-sens. Là est son actualité définitive.
C’est à préciser cette visée de Nietzsche, et à discuter l’interprétation que Heidegger en a donnée, que se consacre le présent essai, republié ici plus de quarante ans après sa parution. Sous le titre Physique de Nietzsche, il y est question non pas d’étudier les conceptions que Nietzsche a pu défendre dans certains domaines scientifiques, mais de le suivre proclamant la puissance créatrice de la vie — de la vie comme volonté de puissance et comme Physis.
 
Le mot de l’éditeur

Encore un livre sur Nietzsche ?!...
Oui et non, car ce texte fut publié une première fois en 1973 par un jeune et talentueux philosophe, alors élève de E. Lévinas, à qui l’on doit depuis un magistral ouvrage sur Lacan et la philosophie (PUF, 1984) mais aussi, développée durant les décennies suivantes, une vaste réflexion sur l’Existence, l’Evénement, et la Fin de l’Histoire.
Ce texte exhumé paraît exceptionnel à plus d’un titre. A la fois étincelant, habité, rigoureux, il se tient constamment au plus près des écrits de Nietzsche – largement cités et commentés – avec lesquels il fait corps. En moins de 200 pages il va droit à l’essentiel, exhibe la quintessence de la pensée nietzschéenne en faisant des thèmes de la Physis et de l’Individu son épicentre.
Au-delà, ce livre propose une véritable initiation à la philosophie pour quiconque cherche à ranimer en lui la flamme d'une pensée vivante et créatrice. Une lecture pour le moins revigorante ! Les philosophes professionnels, quant à eux, y trouveront un bain de jouvence et pourront apprécier la pertinence – quasiment avant-gardiste – de la discussion que l’auteur engage à l’encontre de la lecture heideggérienne de Nietzsche.

Ancien élève de l’École Normale Supérieure de la Rue d’Ulm et agrégé de philosophie, Alain Juranville a enseigné la philosophie moderne et contemporaine à l’Université de Rennes et publié plusieurs ouvrages aux PUF.

samedi 14 juin 2014

Lucien Jerphagnon : Mes leçons d'Antan : Plotin,Platon et le Néoplatonisme

Les Belles Lettres - 12 juin 2014
 

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Big-bang philosophique, le Parménide de Platon a donné naissance à un courant de pensée, le néoplatonisme, qui a ponctué toute l'Antiquité de la Grèce à Rome et dont les échos ont résonné jusqu’à la Renaissance. Texte matriciel, il a pourtant traîné après lui la réputation d’un dialogue obscur, voire abscons. Inédits, ces trois cours de Lucien Jerphagnon (1921-2011) en délient les difficultés pour en faire apparaître l’harmonie secrète. Confrontation personnelle d’un philosophe avec un texte réputé ardu, la première série de cours, prononcée en 1973 et revue en 1979-1980, propose une analyse linéaire du texte et des fameuses hypothèses. La deuxième (1982-1983) relate l’histoire des interprétations du Parménide jusqu’à Plotin. Enfin la dernière partie fait revivre le séminaire tenu à l’université de Caen en 1983-1984, offrant une lecture commentée de La Vie de Plotin par Porphyre.
Empreintes d’oralité et de pédagogie, ces pages, très accessibles et où toujours pointent l’humour et l’intelligence bienveillante, invitent le lecteur à la rencontre non seulement d’un monument de l’histoire de la philosophie mais aussi d’un maître de l’hellénisme, un Socrate pour notre temps, Lucien Jerphagnon.
 
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Guillaume d'Ockham : Traité sur la quantité. Traité sur le corps du Christ

Les Belles Lettres - 14 juin 2014 - Collection : Sagesses médiévales

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Dans les deux traités Sur la quantité et Sur le corps du Christ, Guillaume d'Ockham (1285-1347), théologien anglais connu pour son nominalisme, répond à des détracteurs qui l'accusent de défendre des thèses métaphysiques incompatibles avec la doctrine catholique de la présence réelle du corps du Christ dans l'hostie lors du sacrement de l'Eucharistie. Le sujet est brûlant : on lui oppose les accusations que Richard de Médiavilla (1249-1302) a portées contre Pierre de Jean Olivi (1248-1298), théologien dissident dont les écrits ont été interdits par l'ordre franciscain.
Ockham leur répond dans les deux traités dont nous proposons la première traduction depuis leur édition critique. Il affirme que la thèse réductionniste qu'il soutient, selon laquelle la quantité n'est pas réellement distincte de la substance ou de la qualité, est philosophiquement défendable. Plus encore, selon Ockham, la valeur explicative de sa thèse est plus grande que celle de la thèse de ses adversaires réalistes, au premier rang desquels il place Thomas d'Aquin et Jean Duns Scot.
Pour défendre ses idées, Ockham recourt à une version très élaborée du principe d'économie ou "rasoir", auquel son nom est souvent associé. Enfin, il montre que rien, dans le Droit Canon ni dans la Bible, ne le contraint à renoncer à sa thèse réductionniste. Ockham lègue à la postérité deux traités d'une très grande importance dans l'histoire des sciences du Moyen Âge tardif. La thèse selon laquelle la quantité n'est pas réellement distincte de la substance ou de la qualité a, en effet, des conséquences importantes pour le débat sur la structure du continu qui fait rage à l'Université d'Oxford depuis le début du XIVe siècle.
La position d'Ockham sera adoptée par les nominalistes du XIVe siècle comme Jean Buridan et elle sera discutée jusqu'à la fin du Moyen Âge. Elle fait partie des diverses positions regroupées sous le nom de "géométrie sans points", au même titre que celles d'Alfred Tarski ou d'Alfred Whitehead, éminents logiciens du XXe siècle. Ces deux traités ont également exercé une influence déterminante sur les théologies de l'Eucharistie du Moyen Âge tardif, cadre de réflexion théologique et métaphysique par excellence.
L'interprétation qu'Ockham propose de ce sacrement sera adoptée par les théologiens nominalistes, de Pierre d'Ailly (1351-1420) à Gabriel Biel (1420-1495), et elle influencera de manière indirecte la doctrine luthérienne de la présence réplétive de Dieu dans l'univers.L'éditeur scientifiqueMagali Roques, Docteur en philosophie, post-doctorante à la Chaire de Recherche du Canada en Théorie de la Connaissance, membre associée du Centre d'Etudes Supérieures de la Renaissance).
Enfin, la position métaphysique d'Ockham sur l'accident de quantité et ses implications en physique représentent un moment important de l'histoire de la philosophie. La thèse philosophique défendue par Ockham dans ces deux traités a souvent été comparée à la thèse de Descartes, selon laquelle la substance matérielle est réellement identique à son étendue. En ce sens, les deux traités d'Ockham sont un jalon décisif dans l'histoire du mécanisme.
Cette traduction s'inscrit dans le mouvement initié par Joël Biard (traduction de la Somme de Logique, TER Mauvezin, 1988-2008) et poursuivi par Cyrille Michon (traduction du Traité sur la prédestination et la prescience divine, Vrin, 2007), visant à rendre accessibles en français les oeuvres de Guillaume d'Ockham.
 
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René Daval : La philosophie de Samuel Alexander - Une métaphysique de l'évolution

Editions Hermann - 14 juin 2014

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Figure emblématique de la philosophie du début du XXe siècle, Samuel Alexander (1859-1938) eut un influence considérable sur la philosophie anglo-saxonne. Reconnu surtout pour ses travaux en théorie de la connaissance et son évolutionnisme moral, notamment développé dans son chef-d'oeuvre Space, Time and Deity, ses intérêts aussi vastes que variés l'ont poussé à développer une des dernières pensées systématiques de la philosophie britannique.
Historien de la philosophie remarquable, critique littéraire notamment dans les dernières années de sa vie, Alexander fut aussi un penseur de son temps : favorable à l'émancipation des femmes, il joua un rôle important dans l'ouverture du système universitaire britannique à la gente féminine ; ému par le sort des Juifs en Europe, il dénonça courageusement la politique hitlérienne, fut un sioniste convaincu et aida financièrement, dans la limite de ses moyens, les réfugiés de confession israélites.
Correspondant et ami de Sidgwick, Whitetehead, Russell ou Bergson, Samuel Alexander connut un grand succès en Angleterre et aux Etats-Unis, mais aussi en Europe et en Australie (où il est né). Le pragmatiste américain G H Mead lui rendit un vibrant hommage lorsqu'il reprit sa conception de l'émergence pour en faire le pivot de sa philosophie.
 
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mercredi 11 juin 2014

Ruta Marcello : Schopenhauer et Schelling philosophes du temps et de l'éternité

Editions L'Harmattan - 19 mai 2014 - Ouverture philosophique

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Les philosophies de Schelling et Schopenhauer ont souvent été mises en relation, soit sur la base d’une influence supposée du premier sur le second (en relation avec le concept de Volonté), soit en raison d’une série de catégories simplificatrices (irrationalisme, pessimisme) qui n’ont pas contribué à la formulation d’un jugement fondé sur la connaissance et la compréhension des textes. L’objectif de cette étude est d’utiliser les notions de temps et d’éternité comme une première clé théorétique permettant d'éclairer les relations et les différences entre ces deux philosophies.

Cette analyse conduit à une reconsidération de la position historique de deux pensées qui, selon la thèse de l’auteur, doivent être toutes deux ramenées à leur contexte philosophique originaire, celui du post-kantisme, dans lequel il faut inclure toutes les pensées, idéalisme inclus, qui se sont développées à partir d’une réflexion sur les concepts mis à disposition par l’œuvre kantienne.
 

Bruno Clément et Clemens-Carl Härle (dir.) : Aux confins du récit

Presses Universitaires Vincennes - 20 mai 2014 - Collection : La philosophie hors de soi

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Un genre indéfini. Ce que Marthe Robert disait du roman se dirait aussi bien du récit, dont on ne saurait proposer de définition qui vaille toujours, ou pour tous. C'est cette question des frontières, des limites, des bords et lisières du récit que reprend, sur de nouvelles bases, le recueil que voici. Les auteurs n'évoluent pas tous dans l'univers de la littérature, que la pratique du récit déborde de fait largement. Le cinéma, l'histoire, la mythologie ne peuvent se concevoir sans récit. Et la philosophie, la peinture, la théologie ou la musique n'ont pas davantage recours au récit comme à un simple ornement ; le récit les informe de part en part, voire les conditionne.

Cette promenade aux confins du récit invite à considérer la littérature dans sa relation essentielle avec les autres domaines du savoir qui partagent avec elle cette condition, humaine par excellence, qu'est le besoin de raconter.

Bruno Clément, professeur à l'Université Paris 8, a présidé le Collège international de philosophie. Il a notamment publié Le Récit de la méthode (Seuil, 200)), La Voix verticale (Belin, 2013).

Clemens-Carl Härle, professeur à l'Università degli Studi de Sienne, a dirigé, avec Giorgio Agamben et Barbara Chitussi, Walter Benjamin, Baudelaire (La fabrique, 2013).
 

Danièle Cohn : L'artiste, le vrai et le juste. Sur l'esthétique des lumières

Rue d'Ulm - 21 mai 2014 - Collection : Aesthetica

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Ce livre prend position sur les enjeux et les visées des oeuvres d'art en matière de vérité et de morale : il répond, par un retour sur l'époque des Lumières, aux questions contemporaines sur l'idée d'un perfectionnement moral de l'individu (S. Cavell, M. Nussbaum, S. Laugier). Les Lumières ont mis au coeur de la création artistique les émotions, les affects et les sentiments, mues par la conviction de l'efficacité d'une éducation esthétique de l'homme, d'une éducation sensible par le sensible, en l'occurrence par les oeuvres.
La vérité a-t-elle un sens en matière artistique ? L'autonomie de l'oeuvre, la liberté du créateur, la dévaluation de tout canon au nom d'un global turn qui contraint au relativisme rendent aujourd'hui difficile cette affirmation. Et la sincérité de l'auteur, même si elle relève d'un idéal moral d'authenticité et de la formation de l'identité (Ch. Taylor), ne saurait être un argument, tant elle tombe sous le coup d'un soupçon préjudiciel. La critique, elle, pourrait-elle prétendre au vrai ? Mais il y a plusieurs interprétations possibles d'une oeuvre, plusieurs interprétations qui touchent juste au sens où l'on dit d'une voix qu'elle est juste, d'un vêtement qu'il tombe bien.
À partir de quelques études de cas, Danièle Colin revient sur l'idée d'une fin de l'art (A. Danto) et propose de fonder jugement artistique et jugement esthétique sur la justesse.
 

Fichte : Doctrine de la science, Exposé de 1813

Publications de l'Université de Provence - 27 mai 2014 - Collection : Epistème

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Fichte a composé sa grande oeuvre philosophique, la Doctrine de la science, de 1794/95 à 1814. Ce projet est d'une radicalité absolue : aller plus loin que le Kant de la Critique de la raison pure dans l'explication de la genèse conjointe de la conscience, du savoir et du monde objectif.
Durant cette période, l'exposé de la Doctrine de la science a été repris pratiquement chaque année, afin de lui donner chaque fois une forme nouvelle qui permette d'en approfondir le compréhension, d'en clarifier les aspects obscurs et de lever les malentendus qu'elle avait
pu susciter.
La Doctrine de la science de 1813 est la dernière version qui, bien qu'inachevée à cause de la guerre, développe encore de façon approfondie un point de vue précieux tant par lui-même que pour l'éclairage qu'il apporte sur les versions précédentes. Elle fait l'entendement le centre de la genèse du Moi et du monde phénoménal, en développant à partir de lui la théorie caractéristique du Fichte de la maturité qui fait de l'image la manifestation de l'Absolu.
La traduction inédite de l'ouvrage proposé ici est accompagnée de six études de spécialistes internationaux de Fichte, visant à éclaircir le texte et proposant d'engager la réflexion sur cette ultime facette de l'oeuvre du philosophe.
Epistémê publie des études consacrées à la l'histoire de la philosophie et des travaux portant sur les fondements de la connaissance théorique. La collection proposera également des traductions et des rééditions d'oeuvres de savants-philosophes.
 

dimanche 8 juin 2014

Gérard Duménil, Michael Löwy, Emmanuel Renault : Lire Marx

Editeur : PUF - 21 mai 2014 - Collection : Quadrige Manuels

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De quelle manière Marx a-t-il renouvelé ses idées politiques face aux problèmes posés par les évolutions historiques de son temps ?
Comment sa critique de la philosophie s'est-elle déve-loppée et radicalisée ?
À quelle théorie économique cette « sortie de la philosophie » aboutit-elle dans Le Capital ?
Pour comprendre la cohérence du projet de Marx et la force de ses idées, c'est dans ses écrits mêmes qu'il convient de se plonger. Tel est précisément le but de cet ouvrage qui encadre sa lecture à partir d'un choix de textes situés dans leurs contextes et suivis d'explications. En dévoilant les principes et les enjeux fondamentaux de ces « morceaux choisis », cette introduction permet au lecteur d'appréhender la pensée de Marx hors de toute caricature, et de saisir son étonnante actualité, à la lumière des débats contemporains.
 

Anders Gunther : Visite dans l'Hades

Editions Le Bord de l'eau - 21 mai 2014

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La façon singulière dont il traite son objet et sa qualité littéraire font de ce livre tout autre chose qu'un livre de plus sur la Shoah. Sa publication vient, en outre, enrichir la connaissance que le public français a de l'oeuvre d'Anders. La traduction de Besuch im Hades permet de faire connaître une autre partie de ce qu'Anders appelait son "encyclopédie du monde apocalyptique", sur les camps d'extermination nazis. Ce texte, paru en Allemagne à la fin des années soixante-dix et inédit en français, est une tentative originale et courageuse de compréhension et d'interprétation des deux événements essentiels du XXe siècle que sont "Auschwitz" et "Hiroshima". A la différence d'Hannah Arendt (Les Origines du totalitarisme, 1951) ou de Raul Hilberg (La Destruction des Juifs d'Europe, 1961), Visite dans l'Hadès parle des camps d'extermination sans en parler. Anders évoque, à travers les exemples de ses parents ou d'Edith Stein, la volonté d'assimilation des Juifs allemands avant 1933, en expliquant les effets de la Shoah sur la ville et la région de Wroclaw, mais il évoque cela indirectement. Le propos est de mieux décrire l'état d'esprit dans lequel se trouvaient les Juifs allemands que les nazis ont projetés d'exterminer, ainsi que les effets de la Shoah sur la ville et la région de Wroclaw. La qualité scientifique et la dimension incontournable de cet ouvrage se trouve dans la confrontation de la philosophie andersienne à la Shoah, ainsi que dans la quête sentimentale et personnelle de l'auteur. Sa qualité littéraire tient au style d'Anders qui confirme une fois de plus qu'il est non seulement un grand philosophe, mais également un grand écrivain.

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Jacques Derrida, Hans-Georg Gadamer, Philippe Lacoue-Labarthe : La conférence de Heidelberg (1988) : Heidegger, portée philosophique et politique de sa pensée

Editeur : Nouvelles Editions Lignes - 21 mai 2014 - Collection : IMEC

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Textes réunis, présentés et annotés par Mireille Calle-Gruber ; Note de Jean-Luc Nancy

Le présent volume est l’archive d’une discussion mémorable. Elle eut lieu au soir du 5 février 1988, dans le grand amphithéâtre de l’université de Heidelberg réservé aux événements exceptionnels, qui réunit les philosophes Jacques Derrida, Hans-Georg Gadamer et Philippe Lacoue-Labarthe pour une conférence intitulée : « Heidegger : portée philosophique et politique de sa pensée ».

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jeudi 5 juin 2014

Michèle Moioli : Apprendre à Philosopher avec les Taoïstes

Editeur : Ellipses Marketing; Édition : 3e édition - 27 mai 2014 - Collection : Apprendre à philosopher avec

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Que sommes-nous ? Que devons-nous être ? Comment devons-nous agir ? Ce sont là des questions éternelles qui déjà se posaient dans la Chine antique. Les philosophes taoïstes y ont répondu en prônant la réconciliation avec la nature. Voilà ce que ce livre, consacré à la philosophie et à la religion taoïstes, veut présenter. Nourri principalement d'emprunts aux philosophes du Dao, il s'appuie également sur les grandes oeuvres de la littérature classique ainsi que sur des contes et légendes qui, tous, témoignent de l'influence prégnante des thèmes taoïstes sur l'âme chinoise. Les nombreuses références aux philosophes d'Occident montrent, quant à elles, combien le taoïsme est une sagesse intemporelle qui parle au coeur des hommes de tout temps, en toutes contrées. Le retour à la nature, et avec lui une prescience de l'écologie moderne, l'exaltation de la vie libre et sans entrave, la volonté d'être soi et de laisser toute chose s'accomplir, la tolérance infinie, bref, le bonheur à portée de main : nos préoccupations actuelles étaient déjà dans le taoïsme antique.
 

Elodie Boublil : Individuation et vision du monde. Enquête sur l’héritage ontologique de la phénoménologie

Zeta Books - 28 mai 2014 - Préface de Natalie Depraz

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En prenant pour fil conducteur la notion d’intentionnalité opérante, cette enquête met au jour la reformulation, par les principaux penseurs de la tradition phénoménologique, du problème de l’individuation du sujet et des configurations qui lui donnent sens. Individuation et vision du monde ne sont pas deux processus concurrents qui opposeraient la phénoménalité et l’expression aux vibrations affectives du sentir. Tout au contraire, la dimension analogique et symbolique de l’intentionnalité ici à l'œuvre est coextensive à la dynamique opérante qui caractérise l’individuation du sujet comme l’individuation des significations qui animent le monde commun. La libre expression de l’altérité inhérente au sujet, sa non-coïncidence, anime la configuration commune que nous déployons, dans l’endurance où s’entrelacent l’héritage d’une promesse et l’horizon d’un désir. Loin de reproduire les écueils de la métaphysique de la représentation, cette élucidation ne dissocie pas la pratique phénoménologique de l’ontologie relationnelle qui lui est sous-jacente. Elle expose les enjeux épistémologiques et éthiques que se doit d’affronter toute théorie du sujet et du monde commun.
 


Les études philosophiques 2014 - n° 1 - Descartes et More

PUF - Mai 2014

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Descartes et More
 
ArticlesJean-Pascal Anfray, Présentation
Igor Agostini, Quelques remarques sur l’Epistola ad V.C. de Henry More
Jean-Pascal Anfray, Partes extra partes. Étendue et impénétrabilité dans la correspondance entre Descartes et More
Philippe Hamou, Henry More face à la théorie cartésienne de la vision
David Leech, More et la lecture athéiste de Descartes
Claire Schwartz, La question de l’infinité du monde et ses réponses
cartésiennes

Varia
Laure Verhaege, Rousseau interprète pascalien de Descartes : la troisième Lettre morale
Cristian Ciocan, La phénoménologie levinassienne du corps dans Totalité et Infini

Résumés
Ouvrages reçus

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Pierre Hadot : Eloge de Socrate

Editeur : Allia - 5 juin 2014 - Collection : Petite collection

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"Socrate apparaît comme un médiateur entre la norme idéale et la réalité humaine. L’idée de médiation, d’intermédiaire, évoque celle de juste milieu et d’équilibre. On s’attend à voir apparaître une figure harmonieuse, mêlant en de fines nuances les traits divins et les traits humains. Il n’en est rien. La figure de Socrate est déroutante, ambiguë, inquiétante."
Cette étude ne tente pas de reconstituer le Socrate historique, mais présente la figure paradoxale et ironique du sage telle qu’elle a agi dans la tradition occidentale à travers Le Banquet de Platon et telle qu’elle fut perçue par ces deux grands esprits socratiques que furent Kierkegaard et Nietzsche.
 
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mercredi 4 juin 2014

Jean-Marc Bourdin : John Rawls et l'éthique individuelle: Du rationnel au raisonnable

Éditions universitaires européennes - 2 juin 2014

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En semblant se focaliser sur la sélection de deux principes de justice institutionnelle pour fonder sa théorie de la justice comme équité, John Rawls (1921-2002) a amené beaucoup de ses critiques à prêter peu d’intérêt à son éthique individuelle. Les développements qu’il y consacre sont pourtant loin d’être négligeables. Au fur et à mesure de l’évolution de sa théorie, Rawls a toujours davantage mis l’accent sur la nécessité d’une vertu du raisonnable, tant individuelle que collective, et de la réciprocité comme forme de la relation interpersonnelle à privilégier. Ce faisant, il a recouru à une logique complexe et seulement en partie explicitée comme telle : si dans sa théorie déontologique, la priorité du juste sur le bien est affirmée, l’antériorité du bien sur le juste est nécessaire, les deux se complétant en s’ajustant. Un même type de relation vaut également pour le raisonnable et le rationnel et, plus généralement, pour la plupart des dichotomies fondamentales émaillant sa philosophie politique et morale.
 

Avicenne : Commentaire sur le livre lambda de la métaphysique d'Aristote

Editeur : Librairie Philosophique Vrin - 4 juin 2014 - Collection : MUSULMANES

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Ce texte d’Avicenne est l’un des seuls commentaires sur Aristote laissés par le philosophe persan. Il s’attaque au noyau théologique de la Métaphysique du Stagirite, les chapitres 6 à 10 du livre Lambda. Avicenne dépend d’une tradition gréco-arabe (Alexandre d’Aphrodise, Thémistius, l’école “péripatéticienne” de Bagdad). La tradition arabe a aussi attribué à Aristote plusieurs œuvres d’origine néoplatonicienne, notamment une Théologie adaptée de Plotin, et un Livre du Bien pur, adaptation des Éléments de Théologie de Proclus. Le « Dieu d’Aristote » est ainsi pour Avicenne la Cause première efficiente de l’être. La structure hiérarchique de l’univers résulte de l’émanation produite par l’autointelligence du premier Principe. Il ne fait pas de doute, pour Avicenne, que ces doctrines aient été celles du Stagirite.
 
Édition critique, traduction et notes par Meryem Sebti et Marc Geoffroy et Jules Janssens.

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Sophie-Jan Arrien : L'inquiétude de la pensée

Editeur : PUF - 4 juin 2014 - Collection : EPIMETHEE

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Entre 1919 et 1923, Heidegger caresse le vœu de faire « exploser l’ensemble du système traditionnel des catégories ». Ce sont les travaux de cette période qu’il s’agira ici de sonder pour en dégager l’originalité et l’intérêt philosophiques propres, sans nécessairement les considérer sous l’éclairage rétrospectif du projet ontologique d’Être et Temps (1927). Le jeune philosophe soupçonne les concepts philosophiques traditionnels de masquer le mouvement de la vie et d’éteindre l’inquiétude native de la pensée. Il exige donc que les questions fondamentales de la philosophie soient désormais interprétées à partir de la concrétude de la vie. C’est ce qu’on a appelé rétrospectivement son « herméneutique de la facticité ». La « vie » devient dès lors le leitmotiv de la pensée du jeune Heidegger, pointant vers une sphère originaire, celle de l’expérience facticielle, d’où le philosopher trouve sa provenance, dont il doit rendre compte et où il revient toujours. Ainsi, que Heidegger soumette à son herméneutique critique (ou « destruction ») les thèses de Lask, Rickert, Natorp, Dilthey, Husserl, Paul, Augustin, Luther ou celles d’Aristote, la sauvegarde de la mobilité inquiète de la vie et de la pensée fait fonction de véritable critère d’originarité au sein de cette première charge du philosophe contre la conceptualité métaphysique.

Table des matières

Introduction Chapitre 1 – L’idée de la philosophieLa philosophie comme problème
L’insuffisance de l’épistémologie
Le lieu de l’origine
Chapitre 2 – Du vécu à la vieLa question du vécu
Le primat du théorique en question
La science des vécus de conscience chez Natorp et Husserl
L’avancée méthodologique de Heidegger
Chapitre 3 – Penser la vieÉléments pour une « philosophie de la vie »
La vie comme archiphénomène
Vers une phénoménologie herméneutique de la vie facticielle
Chapitre 4 – Chemins de la destructionRepères méthodologiques
Destruction du concept de vie
Destruction du concept d’histoire
Destruction du concept de vécu : constitution et cohésion
Chapitre 5 – La destruction de l’expérience facticielle de la vieVie et philosophie
Expérience facticielle de la vie chrétienne primitive. L’interprétation heideggerienne de Paul
Heidegger et Augustin : le soi en question
Aristote : de la vie à l’être
L’athéisme de la philosophie

 
Bibliographie
Index


Sophie-Jan Arrien est docteur de l’université Paris Sorbonne et professeur à l’université Laval (Québec).

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lundi 2 juin 2014

Le Philosophoire n°41 : Orient et Occident

Mai 2014 - Vrin



Editorial. Orient et Occident : forces et faiblesses de cette dichotomie, par Vincent Citot
Entretien avec David Cosandey

Propos recueillis par Vincent Citot

–Pourquoi les philosophes indiens débattent-ils ? par Marc Ballanfat

–Philosophie esthétique de l’Inde, par Nicolas Go

–La connaissance de soi entre tendance naturelle et exercice spirituel. Une comparaison entre stoïcisme et Zen, par Laurentiu Andrei

–Plotin, Porphyre et l’Inde : un ré-examen, par Joachim Lacrosse

–De l’universalité du transcendantal : Sur les sources bouddhiques indiennes de Nishida, par Bernard Stevens

–La pluralité des mondes au miroir de l’Europe et de la Chine : pluralisme politique et pluralisme religieux dans un monde globalisé, par Sylvie Taussig

–L’Orient dans l’utopie de Hermann Hesse, par Anne Staquet
Traduction

–Introduction à la traduction, par Bruno Godefroy

–Karl Löwith: « Remarques sur la différence entre Orient et Occident » (1960)
Les Livres Passent en Revue

–Lacan. L’antiphilosophie 3, d’Alain Badiou, par Charles Boyer

–Notices sur quelques publications récentes et ouvrages envoyés à la rédaction (ouvrages de P. Blanqué, G. Botero, P., Charbonnat, J. Dewey, P. Guillamaud, P. Hayat, C. Pagès et M. Schumm, J.-C. Poizat, C. Romano, J.-P. Sartre, A. Séguy-Duclos, J.A. Tainter, L. Wittgenstein)
Hors Thème

–La constitution critique du « cinquième pouvoir », une condition pour la démocratie aujourd’hui, par Thierry Ménissier

–Comment trouver un équilibre entre l’historicisme et l’universalisme ? Réflexions à partir de l’œuvre de Charles Taylor, par Pierre-Alexandre Fradet